L'œuvre montre de l'irrévérence

Observation n° 17 : L'œuvre montre de l'irrévérence

Eu égard à tout ce que nous avons écrit jusqu'à présent, l'œuvre ne nous semble pas montrer d'irrévérence, ni envers Dieu, ni envers l'enseignement de l'Église, ni envers son prochain. Il y a bien la vie d'innombrables pécheurs, mais doit-on réellement s'en étonner ? Le Christ déclare bien aux pharisiens : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Marc 2, 17). Et Luc précise encore (5, 32) : « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, pour qu'ils se convertissent. » Aglaé, Jean d'En-dor et Marie-Madeleine en sont des magnifiques exemples. Tous ces personnages essaient de grandir dans la sainteté, et nous ne voyons donc pas où peut se trouver l'irrévérence citée par l'Osservatore Romano.

Malgré tout, faisons une petite analyse et répondons à deux questions, parmi lesquelles nous donnerons notre point de vue en tant que lecteur.

L'œuvre montre-t-elle de l'irrévérence envers Dieu ?

Que montre l'œuvre ? Qu'enseigne-t-elle au lecteur ? Que découvre-t-on en lisant ces pages ?

Selon nous, nous découvrons un Dieu saint, un Dieu Père, un Dieu qui veut nous sauver de toute éternité, qui nous veut dans son Ciel très saint, dans son Paradis éternel, pour les siècles des siècles.

Nous découvrons un Maître doux, un Maître bon, un Maître charitable, qui est le même que celui des Evangiles canoniques. Il enseigne la vérité, il lit dans les cœurs et dans les âmes, et il propose une voie nouvelle : la voie de la sainteté.

Nous découvrons avec force le Père, le Fils, et le Saint Esprit. Le Père semble descendre dans notre cœur, le Fils nous explique sa Parole, et l'Esprit nous communique les flammes de sa charité et de sa lumière.

L'âme qui lit l'œuvre, en un mot, découvre autrement ce que lui enseigne l'Eglise : un Dieu proche, un Dieu qui veut vivre avec nous et parmi nous.

Y a-t-il donc de l'irrévérence ? Non. Car dans ces pages, on apprend à respecter le saint Nom de Dieu. Dans ces pages, on apprend à respecter le Seigneur qui nous a fait, à vivre avec Lui, et à prier en Lui. Dans ces pages, nous comprenons que Jésus nous a créés pour une raison, que tout est Providence dans notre vie si nous laissons Dieu agir, si nous lui faisons amoureusement confiance.

Dans ces pages, enfin, l'âme s'incline avec respect, avec reconnaissance, car le Seigneur la prend par la main et lui permet de mieux comprendre la Parole. Elle suit son Maître avec les apôtres. C'est comme si elle faisait partie du groupe apostolique et qu'elle suivait toutes les pérégrinations de Jésus. Que de choses n'apprend-elle pas ! Des choses que, pourtant, l'Église enseigne et médite depuis des millénaires. L'âme voit les joies et les souffrances de son Jésus. Elle voit les interrogations et le cheminement des apôtres. Elle voit les pécheurs approcher le Christ, les pharisiens lui poser des questions, elle voit des Romains venir à sa rencontre. Et parmi tout cela, ressort la figure du Fils de Dieu. Un homme resplendissant de sainteté, d'amour, de sagesse, de justice. Un homme compatissant, mais pas mièvre, un homme doux, mais pas naïf, un homme miséricordieux, mais véridique, qui vient pour accomplir la Volonté du Père.

Vraiment, la figure de Jésus ressort dans sa splendeur d'Homme-Dieu. C'est vraiment le Rédempteur et le Sauveur qui vient à la rencontre de l'homme. Mais c'est aussi le Juste, le Roi du monde à venir, qui vient arracher les âmes à Satan et au péché. C'est le bon Berger, le bon Pasteur, qui accueille toutes les âmes qu'il rencontre pour les mener vers son Père.

L'œuvre de montre pas de l'irrévérence envers Dieu, mais elle dessine avec merveille la figure de Jésus-Christ, et elle nous élève vers la Trinité Sainte, qui nous embrasse et nous bénit.

L'œuvre montre-t-elle de l'irrévérence envers l'Église et ses enseignements ?

L'Église du XXe et du XXIe siècle est-elle visée par cette Œuvre ? Non. Pour ainsi dire, il existe une critique quasi inexistante envers l'Église, car les dix tomes de l'EMV se situent lors de la prédication du Christ.

Il est donc plus intéressant de poser la question suivante : l'œuvre respecte-t-elle les enseignements de l'Église catholique ?

Aucun enseignement ne nous a semblé aller contre la doctrine catholique. Car en somme, que nous raconte l'EMV ? L'Œuvre nous parle des dogmes, elle nous rappelle l'existence de la vie éternelle, elle nous explique la puissance de la Grâce, elle nous dévoile les embûches et les tentations du Christ pendant sa vie publique. Plus encore, elle nous fait suivre le Maître pas à pas et c'est très simplement qu'on revisite page après page les grands enseignements de l'Église, soit par les discours du Sauveur, soit par les questionnements des apôtres ou les événements que le groupe apostolique rencontre.

Tout est toujours marqué par la charité chrétienne. C'est ce qu'enseigne Jésus à longueur de journée. Il ne cesse de répéter la même chose, et pourtant, il a beau le répéter une fois, deux fois, trois fois, on ne trouve jamais une fausse note, qui prend le contrepied de ce qu'enseigne l'Eglise depuis deux mille ans.

Bien sûr, l'Osservatore Romano a dénoncé plusieurs manquements de l'EMV. Nous avons fait du mieux que nous avons pu pour y répondre et démontrer que les arguments du Saint-Office ne tenaient pas la route. L'œuvre ne cherche donc pas à être irrévérencieuse et ne se permet pas davantage d'enseigner d'autres voies que celle de l'Église. Evidemment, certaines personnes peuvent penser que cette œuvre ne vient pas de Dieu, que c'est une vie romancée, qu'il est donc impudent d'attribuer au Ciel des visions et des dictées. C'est le prochain point que nous allons brièvement aborder.