Jésus donne des leçons de théologie contemporaines
Observation n° 4 : Jésus est toujours prêt (...) à faire des exposés de théologie dans les termes mêmes qu'emploierait un professeur de nos jours.
Qui est l'auteur de ces leçons de théologie ?
L'Osservatore Romano pose indirectement la question suivante. Est-ce que les leçons viendraient de Dieu ou uniquement de Maria Valtorta, qui reprendrait les grands discours de son temps ? En effet, le quotidien italien semble penser que l'Œuvre a été écrite par quelques théologiens de renom, et non pas par une jeune femme alitée, ignorante et grabataire, qui n'a reçu sa première Bible qu'au tout début de ses visions, c'est-à-dire à 46 ans.
Il est humainement impossible que Maria Valtorta ait pu acquérir autant de connaissances théologiques et scientifiques. Rappelons d'abord qu'elle est isolée et rédige ses écrits durant la Seconde Guerre mondiale. Elle n'a aucune documentation sous la main, si ce n'est l'Écriture Sainte, et elle n'est pas non plus entourée de spécialistes qui auraient pu l'assister durant la rédaction de ses écrits. Mgr Maurizio Raffa lui-même (1906-1957), qui est le directeur d'un organisme de recherche scientifique, conclut la chose suivante :
Pour écrire une seule partie de l'œuvre (de Maria Valtorta), il faudrait être un auteur (qui n'existe pas aujourd'hui) tout à la fois grand poète, bibliste talentueux, théologien confirmé, expert en archéologie et en topographie, et profond connaisseur de la psychologie humaine13.
Maria Valtorta n'est ni bibliste, ni théologienne, ni archéologue, psychologue et topographe. Aucun spécialiste ne la conseille également sur ces sujets. Cette Œuvre ne peut donc venir des gens de son époque.
Si Maria n'était pas capable d'être une scientifique et théologienne de renom, il faut croire qu'elle a décrit simplement tout ce qu'elle a vu, en le reportant dans ses cahiers avec une grande simplicité.
Jésus donne des leçons de théologie contemporaine. Est-ce seulement crédible ?
Si ce n'est pas la mystique italienne qui est à l'origine de ces leçons, c'est Jésus qui en est l'auteur. Mais pouvait-il seulement donner des leçons de théologie aussi « poussées » deux mille ans plus tôt ?
Entendons-nous bien sur une chose : Jésus est la Sagesse éternelle, le Verbe divin, le Créateur du Ciel et de la Terre. Il sait tout, il voit tout, il connaît tout. Nos pauvres connaissances d'homme, il les connait déjà de toute éternité. Puisque Jésus est pleinement Homme, mais aussi pleinement Dieu, il nous semble logique qu'il puisse expliquer n'importe quelle notion spirituelle. De la même manière, il pourrait très bien expliquer des phénomènes physiques, météorologiques, topographiques, etc. dans l'EMV, puisque, selon le Credo de Nicée-Constantinople, « c'est par Lui que tout a été fait ». Le Sauveur est donc tout à fait capable de prononcer des discours théologiques contemporains pour son époque.
Est-il sage qu'il bouscule la Palestine par des propos novateurs ? Évidemment. Quand il dit d'aimer son prochain, et de pardonner à ses ennemis, il n'efface pas la Loi, mais il vient l'accomplir (Matthieu 5, 17). Et s'il pense juste d'enseigner de telles choses au peuple d'Israël, mais également aux païens et aux hommes qu'il rencontre sur sa route, qu'il en soit béni, puisqu'il fait tout pour notre propre bien.
Nous estimons donc que trouver des leçons de théologie contemporaine n'est ni anachronique, ni déplacé de la part du Christ. Il sait tout et peut enseigner ce qu'il veut. Il agit également selon les circonstances, et qu'il élabore de longs discours ne nous choque pas le moins du monde, puisqu'on y retrouve les grands enseignements de l'Église et de l'Évangile.
Non, que Jésus donne de telles leçons nous semble une bénédiction, et comme on l'évoquera dans le chapitre suivant, ses discours sont très accessibles pour les lecteurs de l'EMV, comme pour le peuple qui l'a approché durant sa vie publique.