26 Février 1948 : Pie XII a bien lu positivement l’Œuvre de Maria Valtorta et en a encouragé la publication

Rapportant l'audience du 26 février 1948 accordée par le Saint-Père (sans l'avis du Saint-Office), Mgr Pepe signale (p. 37) "Mais Sa Sainteté leur ordonna très sagement de s'adresser à un Ordinaire7 afin d'obtenir l'Imprimatur pour la publication des "Paroles de Vie Éternelle" ou "Évangile de Jésus-Christ" qui était l'objet de leur intérêt. Et ils partirent à la recherche de cet Ordinaire."

Pourquoi demande-t-on un imprimatur si ce n'est en vue de la publication de l'œuvre, comme le rapporte le Père Berti ? Un avis négatif, une désapprobation, une interdiction de publier n'aurait apporté aucun prolongement à l'audience.

Oui, le Saint-Père avait lu positivement l'œuvre. C'est G. Pepe qui le confirme implicitement (p. 41). Pourquoi demande-t-il un nouvel examen ? Si le St Père avait condamné l'œuvre qu'il avait lu, il n'en était nul besoin, mais si, comme le rapporte le P. Berti, Pie XII en avait encouragé la publication, il fallait que le Saint-Office trouve une nouvelle occasion de l'interdire dans la suite logique de son attitude.

Pour ces deux raisons, il apparaît qu’Alexis Maillard outrepasse le vraisemblable quand il note (p. 4): le "mensonge du père Berti au sujet de la fausse phrase que Pie XII aurait prononcée lors de l'audience que les Servites de Marie obtinrent le 26 février 1948."

Jamais la triple affirmation publique du Père Berti selon laquelle Pie XII aurait conclu l'audience par cette recommandation: "Publiez l'œuvre telle quelle. Il n'y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu'elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront, comprendront", jamais cette affirmation publique (1970, 1978, 1980), notée en sortie d'audience, n'a été démentie ou fait l'objet d'une mise au point.

Notes de bas de page

7 Ordinaire = évêque habilité à délivrer l'imprimatur.