14 Mars 1946 : Pie XII a-t-il vraiment approuvé en personne la décision de rappelé le P. Migliorini à Rome pour qu’il cesse ses diffusions intempéstives ?
La Secrétairerie d'Etat certainement OUI, le Souverain Pontife certainement NON, et pour les raisons suivantes :
1 - Si le pape dispose d'un secrétariat d'une centaine de personnes rien que pour les affaires générales, ce n'est certainement pas pour s'occuper de la direction spirituelle de Maria Valtorta à Viareggio. Il a franchement autre chose à faire. Cependant les décisions du Saint-Office étant soumises au Souverain Pontife, il a eu un contact non précisé avec la Secrétairerie d'Etat à un niveau qu'on ignore.
2 - S'ils avaient partagé l'appréciation rapportée par G. Pepe (p. 36), le Pape et son Secrétariat n'auraient certainement pas accepté une audience (le 26 février 1948) avec "un exalté qui voit l'intervention des anges et des démons là où il n'y a que des manifestations d'hystérie". La discipline est l'affaire du Saint-Office à ce que dit G. Pepe lui-même (p. 36) non de Pie XII.
3 - Ils n'auraient certainement pas accepté cette audience si les promoteurs avaient agi "en désobéissance ouverte au décret du Saint-Office cité ci-dessus du 13 mars 1946, approuvé par Sa Sainteté." comme le proclame G. Pepe (p. 37).
Pour ces trois raisons, il est clair que l’accord de Pie XII en personne à ce décret est interprétatif, et donc abusif, et qu’il a opté pour une position opposée.