Les visions : imaginaire ou réel ?
Attardons-nous encore brièvement sur un dernier point.
Tout en recommandant de lire les Saintes Écritures, les Dominicains parlent de la vie des saints.
« Les vies de saints – sauf dans le cas d’une mauvaise hagiographie – nous font rester dans le réel au lieu de partir dans l’imaginaire comme c’est le cas de ces “visions”. Les vies de saints ont de quoi nourrir l’imagination, le cœur et l’intelligence de tous les chrétiens, même les plus simples ; on trouve même aujourd’hui de bonnes vies de saints illustrées ».
S'il est vrai que la vie des saints nous plonge dans ce qu'ont vécu les bienheureux et les martyrs, L’Evangile tel qu’il m’a été révélé ne repose pas tellement sur l'imaginaire. L'inverse serait en fait plutôt vrai. En effet, nous sommes plongés dans le réel de la vie en Palestine. Jean-François Lavère a étudié bon nombre d'aspects de l'œuvre, et il est catégorique : celle-ci aborde aussi bien des détails géographiques, historiques, archéologiques, artistiques, chronologiques, et son étude -- qui reprend des milliers de détails -- ne montre aucune invraisemblance ni erreur véritable.
Il serait trop long pour nous de retracer tout l'exposé de Jean-François Lavère, mais nous renvoyons le lecteur vers L’énigme Valtorta, une vie de Jésus romancée ? et L’énigme Valtorta, une vie de Jésus éclairée ? pour prendre connaissance de son étude. Une interview de Mgr René Laurentin est disponible également sur le site Marie de Nazareth et peut permettre de se donner une idée de son travail31.
Précisons également que les écrits valtortiens ont également attiré l'attention de chercheurs universitaires, tels Liberato de Caro ou Fernando La Greca, qui la jugent suffisamment crédible pour analyser son œuvre et pour élaborer des hypothèses à partir de ses écrits. Nous songeons notamment à la reconstitution chronologique de la vie du Christ (élaborée également par Jean Aulagnier) ou encore au livre Le monde gréco-romain à l’époque du Christ de Fernando La Greca.
Nous pensons donc que tous ses éléments mis ensemble tendent à ne pas pointer vers un imaginaire fantaisiste, mais qu'à l'inverse, ils soulignent le réalisme de l'œuvre, quand bien même il est narré par Maria Valtorta.