Erreur ou inconvenance n°2 : l'arbre de vie au paradis terrestre n'est qu'un symbole
Dans l'œuvre de Maria Valtorta, on comprend que le Paradis terrestre est une réalité. Adam et Ève, nos premiers parents, ont bien existé, et Dieu explique longuement le texte de la Genèse, notamment dans l'EMV 17, mais aussi dans les leçons n°20 et 23 d'une œuvre annexe, Leçons sur l’Épitre de saint Paul aux Romains.
Tout au long des dictées, Jésus donne souvent une interprétation qui dépasse le sens littéral. Il va loin dans ses explications spirituelles, même s'il fait en sorte que le lecteur puisse le suivre et le comprendre. Il n'est donc pas étonnant qu'il donne une valeur symbolique à l'arbre de la connaissance du bien et du mal ainsi qu'à l'arbre de vie car on peut comprendre les textes bibliques sur plusieurs niveaux et en tirer plusieurs leçons.
Donner plusieurs sens à un même texte n'est pas nouveau. Rappelons que l'Écriture pouvait, selon les Pères de l'Église et la tradition chrétienne, avoir quatre sens : le sens littéral, allégorique, tropologique (ou moral) et anagogique. Le fait que Jésus donne une explication symbolique de l'arbre de la connaissance du bien et du mal s'ancre dans cette tradition : tout au long de l'œuvre, il invite l'âme du lecteur à s'élever et à comprendre le sens spirituel de certains passages bibliques et évangéliques. Ses explications sont alors frappantes, tant elles donnent une profondeur insoupçonnée au récit de la Bible et tant on y trouve une cohérence qui éclaire l'épreuve de nos premiers parents.
S'il donne une explication symbolique à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, c'est aussi pour bien se faire comprendre par les lecteurs :
(...) Je dirai plutôt maintenant : " l'arbre symbolique ". Peut-être comprendrez-vous mieux. Le symbole en est évident : à voir comment les deux enfants de Dieu allaient agir à son égard, on allait comprendre si leurs tendances étaient tournées vers le bien ou vers le mal. De même que l'eau régale éprouve l'or et que la balance de l'orfèvre en donne le poids en carats, cet arbre, devenu une " mission " de par le commandement de Dieu à son sujet, a donné la mesure de la pureté du métal d'Adam et d'Ève (EMV 17).
Jésus explique que cet arbre allait montrer les vertus ou les vices d'Adam et Ève. Soit ils allaient pratiquer l'obéissance, et ils allaient donc aimer Dieu par-dessus toute chose, soit ils allaient désobéir et manquer à l'amour et la confiance voulue à Dieu par toute créature.
L'homme devait obéir. L'épreuve aurait prouvé en lui cette capacité d'obéissance. La mesure de son amour et de sa révérence consistait dans la façon dont il aurait ou n'aurait pas su obéir. (Leçon n°23).
Donner une telle explication à l'arbre de la connaissance du bien et du mal ne contredit pas les enseignements de l'Église, et on peut donner à bien d'autres textes bibliques une interprétation symbolique, qui permet de méditer profondément l'œuvre de Dieu et de dépasser le sens littéral, pour s'élever vers le Christ et vers le Ciel.
Quant à l'Arbre de la Vie, il est aussi un symbole, puisqu'il représente le Christ.
L'Arbre de la Vie dont il est question au début et à la fin du Livre de la Grande Révélation, la Bible, représente le Verbe Incarné dont le fruit, la Rédemption, a été suspendu au bois de la croix, ce Jésus-Christ qui est Pain de Vie, Source d'Eau Vive, Grâce, et qui vous a rendu la Vie avec sa Mort. Vous pouvez toujours manger et boire de ce Fruit pour vivre la vie des justes et parvenir à la Vie éternelle (Leçon n°23).
Cela n'empêche pas que l'Arbre de la Vie était bien une réalité dans le Paradis terrestre :
Dieu n'interdit pas de cueillir les fruits de l'Arbre de la Vie. L'homme en avait besoin pour vivre une vie saine et prolongée sur le plan naturel, jusqu'au moment où Dieu, poussé par un désir plus vif de se dévoiler totalement à son fils adoptif, aurait prononcé les paroles : "Mon fils, monte à ma demeure ; viens te plonger en ton Dieu" ; ce qui aurait permis à Adam de monter au Paradis céleste sans la souffrance de la mort (Leçon n°23).
L'arbre de la science et l'arbre de la vie sont donc bien des réalités au Paradis terrestre, mais ils sont aussi porteurs de symboles qui permettent d'élever le regard de tout homme et de donner du sens à l'épreuve de nos premiers parents.