Erreur ou inconvenance n°1 : Notre-Seigneur pense que la parole fatigue et qu’il faut recourir… aux visions de Maria Valtorta

L'une des premières choses qu'il faut savoir, c'est que L’Évangile tel qu’il m’a été révélé ne remplace pas l'Évangile. Bien au contraire : si Jésus révèle sa vie à Maria Valtorta, c'est pour mieux faire connaître le Nouveau Testament et pour mieux le faire aimer. Le Seigneur lui-même le déclare : il veut « réveiller chez les prêtres et chez les laïcs un vif amour pour l'Évangile et pour ce qui se rapporte au Christ ainsi qu'un amour renouvelé pour ma Mère » (EMV 652).

Jésus précise également que L’Évangile tel qu’il m’a été révélé est un livre inspiré et n'est pas un Évangile canonique :

L'ouvrage livré aux hommes par l'intermédiaire du petit Jean [surnom donné par Jésus à Maria Valtorta] n'est pas un livre canonique. Néanmoins, c'est un livre inspiré que je vous accorde pour vous aider à comprendre certains passages des livres canoniques, et en particulier ce que fut mon temps de Maître, enfin pour que vous me connaissiez, moi qui suis la Parole, par mes paroles.

Je ne prétends pas que l'Œuvre soit un livre canonique, et encore moins mon porte-parole, que son ignorance absolue dans ce domaine empêche même de distinguer les théologies dogmatique, mystique ou ascétique ; s'il ignore les subtilités des définitions et les conclusions des conciles, il sait aimer et obéir --- et cela me suffit, je n'attends rien d'autre de lui ---. Néanmoins, je vous déclare, en vérité, que c'est un livre inspiré, car l'instrument est incapable d'écrire des pages qu'il ne comprend même pas si je ne les lui explique moi-même pour lui ôter toute crainte" (Dictée du 28 janvier 1947, extraite des "Cahiers de 1945 à 1950", page 317).

L'œuvre principale de Maria Valtorta ne remplace donc pas l'Évangile. Mais Jésus a recours à ces visions pour le faire véritablement aimer. C'est ce qu'il lui explique dans l'EMV 45 :

Sais-tu, Maria, ce que tu fais ? Ce que je fais, plutôt, en te dévoilant l'Évangile ? C'est une tentative plus forte pour amener les hommes vers moi. Tu l'as désiré par des prières ardentes. Je ne me borne plus à la parole. Elle les fatigue et les éloigne. C'est un péché, mais c'est comme ça. J'ai recours à la vision, à la vision de mon Évangile et je l'explique pour la rendre plus claire et plus attrayante.

À toi, je donne le réconfort de la vision. À tous, je donne le moyen de désirer me connaître. Et si une fois encore elle ne sert à rien, si, comme des enfants cruels, ils rejettent le don sans en comprendre la valeur, à toi, mon don restera et à eux ira mon indignation. Je pourrai, une fois encore leur faire cet ancien reproche : "Nous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des lamentations et vous n'avez pas pleuré."

Mais peu n'importe. Laissons les "inconvertibles" accumuler sur leurs têtes des charbons ardents et tournons-nous vers les brebis qui cherchent à connaître le Pasteur. Le Pasteur, c'est moi et tu es la houlette qui les conduit à moi. »

Le Seigneur précise bien qu'il se borne plus à la parole, parce qu'elle fatigue. Mais cela veut surtout dire qu'elle n'est plus écoutée. Jésus ne valorise pas une telle attitude, il dit même que c'est un péché. Mais pour pallier la tiédeur des fidèles, il nous donne cette révélation privée.

« Le monde ne cesse de descendre vers l'abîme, vers la non foi ou une foi trop faible ; la charité et l'espérance s'affaiblissent chez un trop grand nombre de personnes, elle est même déjà morte chez beaucoup, c'est pourquoi, il faudrait utiliser tous les moyens possibles pour que Dieu soit mieux connu, aimé et suivi. Ce qu'un prêtre ne peut obtenir quand il est fui, ou qu'il n'est pas écouté par trop de gens, la presse, les livres par lesquels il faut à nouveau présenter la parole de Dieu aux foules, le peuvent » (Cahiers de 1945-1950, septembre/novembre 1950, page 621).

Regardons notre monde et posons-nous maintenant la question : combien de chrétiens ont déserté les églises ? Combien d'hommes connaissent le Christ de nom, mais n'ont jamais le courage d'ouvrir la Bible ? Combien restent de marbre, lors de la Messe du dimanche, parce qu'ils se sont habitués à entendre toujours la même chose depuis des années ? L'Évangile et le sacrifice de l'Homme-Dieu n'émeuvent plus les cœurs. Alors le Christ ne supprime pas sa Parole, mais il nous la fait redécouvrir par l'entremise de son instrument pour mieux la comprendre et pour mieux aimer le Seigneur. Celui qui lit Maria Valtorta ne bannit pas l'Évangile de sa table de chevet : au contraire, il s'y replonge avec délices, parce qu'il entrevoit toutes les richesses d'un passage, d'un verset, ou d'une péricope donnée. Et il en bénit Dieu toujours plus davantage, car il voit toutes les merveilles du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Ajoutons également que cette Œuvre nous est donnée pour « combattre les erreurs » (EMV 652) qui pullulent en cette époque matérialiste. Personne ne peut nier toutes les dérives morales, sociétales et spirituelles qui prolifèrent en ce début du XXIe siècle. L'œuvre de Maria rappelle non seulement de tout l'enseignement du catéchisme, mais aussi les grandes vérités de foi. Cette Œuvre nous ancre donc fortement en Dieu et nous permet de nous élever vers le Ciel, pas à pas, en nous liant d'autant plus à l'Évangile que nous connaissons depuis deux mille ans.