Le dossier du Vatican
Selon ce que rapporte Alexis Maillard, ce dossier lui a été communiqué "providentiellement".
"Providentiellement et très facilement des pièces importantes du dossier officiel du Saint Office sur Maria Valtorta me sont parvenues grâce à trois membres du clergé (le Saint Office s'appelle en 2025 'le Dicastère pour la Doctrine de la Foi"). Le dossier de Maria Valtorta se trouve dans ses Archives, il porte le numéro 355/45. Il est épais d'une quinzaine de centimètres). Il nous a donc semblé que Dieu voulait que nous les publiassions pour informer les personnes de bonne volonté, qui, comme nous dans le passé, furent victimes du mensonge du père Berti au sujet de la fausse phrase que Pie XII aurait prononcée lors de l'audience que les Servites de Marie obtinrent le 26 février 1948." (p. 4)
A. M. se prévaut donc d'un mandat divin dont nous lui laissons l'affirmation. Mais il fait plus dans ce registre: dans son compte YouTube "ValtortaCondamnée", il précède ses commentaires de l'expression "Go ahead Mary | Passe devant Marie" semblant indiquer que la Vierge Marie elle-même combat à ses côtés.
Robert Nugent, qui a publié plusieurs vidéos sur le sujet4, a eu l'occasion de dialoguer avec Alexis Maillard. Il s'étonne que celui-ci ait créé son compte YouTube le 19 février 2025, trois jours avant que le Dicastère ne publie son communiqué (22 février 2025) et qu'il n'a publié que les quatre pièces sélectionnées. Questions toujours d'actualité. En effet, A. M. dit très clairement qu'il ne prend pas en compte des pièces du dossier "valtortiste":
"Les Valtortistes expliquent, sans preuve crédible et en dépit des preuves contraires que Pie XII, saint Padre Pio, sainte Mère Térésa, saint Jean-Paul II, Benoît XVI, le cardinal Béa, etc. furent favorables à L'Évangile tel qu'il m'a été Révélé." (p. 8)
Les "valtortistes" n'expliquent pas, ils exposent, au vu de tous, les faits et les documents désormais réunis dans le wiki Maria Valtorta bientôt en plusieurs langues. Les preuves en leur possession sont là. À chacun de les juger crédibles ou pas, mais après un examen minimum.
Que fait A.M. devant la lettre d'encouragement très explicite du Pape François qui écrit à la Fondation Maria Valtorta de Viareggio: "Je vous encourage à poursuivre avec autant d'engagement votre mission de faire connaître la vie et Maria Valtorta et son œuvre littéraire, en particulier tout ce qu'elle peut offrir pour le bien de l'Église et de la société. En avant!"? Il ne retient que la qualification de "littéraire" pour souligner l'absence d'attribution divine (p. 8). Une esquive cohérente mais provisoire car il lui reste à justifier pourquoi le Pape François encourage "pour le bien de l'Eglise", une œuvre qui, selon Alexis Maillard, comporte "200 Erreurs Théologiques - 151 Indécences - 39 Erreurs Scientifiques - 18 Vulgarités - 7 Bizarreries - 7 Remarques - 6 Antisémitismes".
Nous ne pratiquerons pas en retour ce type d'analyse univoque, plus militante qu'historique: c'est bien à partir de ce qui est écrit dans ces quatre documents d'archives que nous démontrerons l'encouragement de Pie XII à la publication de l'œuvre et la défense qu'il en fit pour le reste de son pontificat.
Quand A. M., sur son compte YouTube, décrète Maria Valtorta "condamnée" en lien avec le communiqué du Dicastère (22 février 2025), il fait une lecture interprétative. Si le Dicastère avait voulu dire que l'œuvre de Maria Valtorta n'était pas d'origine divine, il l'aurait écrit aussi clairement que cela en employant la formule officielle explicite: "constat de non surnaturalité". Il y en a des exemples sur le site du Dicastère5. Ce n’est pas le cas du communiqué en question. De même, il ne figure aucune référence à une enquête diocésaine pourtant requise de droit. Pour notre part, nous avons exposé et justifié qu'il s'agit d'un appel à la "lecture prudentielle de foi humaine" qui est de droit et d'usage ancien pour toutes les révélations privées, même celles qui sont "reconnues" par le Magistère (Cf. Cardinal Lambertini, Pie X, cardinal Ratzinger6).
Voici donc l'analyse des documents opportunément tirés des archives par Alexis Maillard.