« Un roman où les erreurs foisonnent »...

Nous aimerions nous arrêter sur cette première phrase pour exprimer notre point de vue sur le sujet. Précisons que, comme nous l'avons dit lors du chapitre précédent, notre avis est subjectif et concerne uniquement son auteure.

Tout d'abord, nous précisons que cette Œuvre n'est pas un roman. Elle peut être présentée comme un écrit humain29, mais l'EMV n'a pas été inventé par un écrivain de génie : Maria Valtorta était trop cloîtrée pour pouvoir écrire un récit si monumental, et elle n'avait pas la culture nécessaire pour tout inventer par elle-même. Il s'agit, selon nous, d'une révélation privée, d'origine surnaturelle.

Ensuite, nous redisons les paroles du Christ, dans une dictée adressée au petit Jean : il n'y a pas d'erreurs doctrinales dans l'œuvre. Nous ne condamnons pas et nous ne jugeons pas nos frères dans le Seigneur qui mésestime l'EMV, car ce n'est pas notre rôle. De plus, le Jésus que nous connaissons, celui qui nous a tout appris dans l'Evangile canonique et dans l'Œuvre, nous enseigne à aimer notre prochain comme soi-même. Nous ne jugeons donc pas, mais nous préférons considérer avec le plus de charité possible celui qui n'est pas d'accord avec notre point de vue. Celui qui vit de l'Évangile et celui qui lit Maria Valtorta se doit d'être le plus possible patient, doux, aimant envers les détracteurs à qui il répond, car c'est par l'amour, plus que par l'impétuosité, qu'on convertit les âmes au Christ. Bien sûr, tout le monde ne peut pas être des Jean ; certains seront davantage des Pierre, des Jacques ou Jude d'Alphée ; d'autres seront plus timides comme André ; certains seront davantage érudits comme Barthélemy et Philippe. Cela ne fait rien si on est franc, savant, humoristique, enflammé, convaincu, mais en toutes circonstances, il faut conserver l'amour et le respect envers notre prochain pour qu'on témoigne de l'Evangile grâce à notre exemple.

Nous ne jugeons donc pas ceux qui condamnent l'œuvre, mais d'autre part, nous redisons avec confiance les paroles du Christ : il n'y a aucune erreur doctrinale dans l'œuvre. Nous n'avons pas la sagesse de saint Jean de la Croix pour défendre celle-ci avec des arguments du Magistère ou de la Sainte-Eglise (nous avons des simples connaissances de fidèle catholique), et il se peut très bien qu'un jour, nous nous retrouvions devant des arguments qui nous dépassent, car ils seront hors de notre portée ou de notre compétence. Mais au vu des fruits spirituels que cette Œuvre a produits, et continue de faire grandir à nous, et dans d'innombrables fidèles de l'Église, nous nous appuyons avec confiance sur la parole dictée à Maria Valtorta. Si un jour, un point devait rester en suspens, nous avons également la ferme confiance que quelqu'un saura en son temps tout éclairer et tout justifier, avec l'aide de l'Esprit Saint.

Sur ces entrefaites, continuons à reprendre l'article des Dominicains.

Notes de bas de page

29 Dans Les Carnets, Jésus lui-même le tolère (Les Carnets, 6 janvier 1949). Il précise cependant que « cela ne signifie pas que j'approuve leur jugement ni que je désavoue la nature de l'Œuvre et le nom de son véritable Auteur, mais je le fais par pitié pour les âmes ».