Avant-propos

En janvier 1960, l'Osservatore Romano publie un article sur l'œuvre de Maria Valtorta. Ce texte justifie la mise à l'Index de L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, effectuée un mois plus tôt en décembre 1959. Cette déclaration du Saint-Office, tantôt contestée par les défenseurs de Maria Valtorta, tantôt reprise par ses détracteurs, a déjà fait couler beaucoup d'encre. Alors que penser de cette publication ? Est-ce réellement une condamnation ? Les arguments de l'Osservatore Romano sont-ils réellement valables ? Peut-on conclure que ce texte exprime la position de l'Église ?

La réalité est bien plus complexe qu'il n'y paraît, mais nous pouvons déjà affirmer que ce texte est bien une condamnation du Saint-Office. Il n'y a pas besoin de s'en cacher, car leur opinion est clairement exprimée dans leur article1.

Notre but sera d'analyser leurs différents arguments. Par souci de transparence, nous voulons néanmoins émettre quelques remarques.

Tout d'abord, nous sommes favorable aux écrits de Maria Valtorta. Nous avons découvert cette Œuvre il y a des années, et elle a toujours produit d'innombrables fruits spirituels dans notre vie, en nous attachant toujours davantage au Christ, à l'Évangile, et à l'Église catholique. Nous avons la conviction personnelle que cette œuvre vient de Dieu, et cette étude aura donc pour but de défendre l'auteure italienne et L'Évangile tel qu'il m'a été révélé2.

Pour ce faire, nous lirons pas à pas l'article de l'Osservatore Romano et nous chercherons à remettre chaque propos des censeurs dans leur contexte. Quand il s'agit de faits, nous les situerons dans le temps. Quand un extrait de L'Évangile tel qu'il m'a été révélé sera abordé, nous resituerons également ce passage dans l'œuvre de Maria Valtorta.

Le présent dossier ne constitue pas une réponse théologique. Nous entendons par là que nous ne nous référerons pas aux Pères de l'Église, aux encycliques, ou toute autre personne de référence dans l'Église. Nous répondons avec nos simples connaissances de fidèle catholique.

Si nous avons essayé d'être de bonne volonté, il va de soi que l'erreur est humaine et que cette réponse à l'Osservatore Romano n'est pas parfaite. Nous prions donc le lecteur d'être compréhensif s'il remarque des imprécisions ou des lacunes de notre part.

Enfin, nous soulignons que nous respectons les lecteurs qui n'apprécient pas l'œuvre de Maria Valtorta, car chaque fidèle est libre de croire ou non à l'origine surnaturelle de ces écrits. Dieu n'impose pas de croire en lui : nous n'imposerons donc à personne de croire en cette révélation privée.

Dans un premier temps, nous dirons quelques mots sur L'Évangile tel qu'il m'a été révélé et sur la mise à l'Index, puis nous reproduirons l'article de l'Osservatore Romano, afin que le lecteur puisse en prendre connaissance. Dans un second temps, nous répondrons point à point aux arguments présentés par les censeurs qui ont condamné les écrits de Maria Valtorta.

Nous espérons que ce travail permettra aux âmes d'y voir plus clair, et que cela leur permettra peut-être de lire cette si belle œuvre qui est un don pour notre temps.