Annexe 2 - Témoignage : Ce qu'apporte L’Evangile tel qu’il m’a été révélé à son lecteur
Avant de présenter le témoignage que nous avons écrit dans le cadre d'une collaboration avec François-Michel Debroise, il convient de préciser quelques éléments.
D'abord, ce texte a été écrit dans un autre contexte et avait pour but d'être un support dans le cadre une présentation orale. Nous parlons donc en « je » et pas en « nous », comme nous l'avons fait dans le reste de cette réponse aux Dominicains d'Avrillé.
Ensuite, un témoignage reste avant tout subjectif. Ce que nous présentons ici, d'autres pourront ne pas le ressentir. C'est tout à fait respectable, mais il nous semble bon de témoigner quand on respecte évidemment l'avis d'autrui, en restant toujours humble et charitable.
Enfin, si nous livrons ce témoignage, c'est surtout pour rebondir à la phrase de Mgr Lefebvre, selon qui cette œuvre pourrait ne pas élever l'âme. Ca a été tout l'inverse pour ce qui nous concerne, et plutôt que faire une digression dans la partie où nous étudions ses arguments, nous préférons mettre ce texte en fin de cette étude.
Nous espérons que ce récit aidera les âmes à comprendre tout ce que l'EMV peut susciter dans l'âme de ses lecteurs.
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde.
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Je vous avoue que j'ai eu quelques difficultés à préparer cette conférence. Pas parce qu'il y avait peu de choses à dire, non. Au contraire, il y en avait trop ! Sur quel point devais-je donc me concentrer ? Devais-je parler de la beauté de la Palestine, qu'on découvre grâce aux descriptions des Maria Valtorta ? Devais-je m'attarder sur la multitude des personnages, qui sont tantôt pécheurs, tantôt vertueux ; tantôt honnêtes, tantôt fourbes et menteurs ? Devais-je parler des apôtres ? Fallait-il m'attarder sur certains passages de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé qui éclairent particulièrement l'Evangile canonique ? J'aurais pu parler de la parabole des talents ou de la rencontre du Christ avec la femme adultère. Il y a tant de choses à dire et pourtant on a si peu de temps !
Plutôt que de vous faire un long exposé un peu académique, je préfère vous parler avec mon cœur de lectrice et vous donner mon témoignage. Ce sera plus simple, mais plus beau, plus vrai, plus puissant.
Donc voilà : qu'est que L’Evangile tel qu’il m’a été révélé m'a apporté ?
Une plus grande foi. J'ai reçu, comme la plupart des jeunes de mon âge, un catéchisme en carton, c'est-à-dire qu'il était davantage centré sur la forme que sur le fond. Soit j'étais trop jeune pour véritablement comprendre l'amour du Christ, soit on m'a mal expliquée certains points, pourtant très beaux, comme le sacrement de réconciliation, l'amour de Dieu, le sens de la Rédemption, le sens de l'Incarnation. Mon éducation chrétienne était très basique, et je n'ai pas honte de dire que je connaissais presque rien quand il s'agissait de discuter en profondeur de la foi catholique. Quand j'ai ouvert l'EMV, j'avais une foi d'enfant, une foi très simple et confiante, qui avait su subsister grâce à l'éducation de ma famille et ma bonne volonté. J'avais la base, nourrie constamment par l'Evangile. C'est tout.
L’Evangile tel qu’il m’a été révélé m'a permis d'apprendre en étant aux pieds du Christ. J'ai suivi toutes ses leçons. J'ai écouté toutes ses paraboles. Certaines, je les connaissais déjà grâce au Nouveau Testament, bien sûr. Mais elles prenaient une résonnance nouvelle, une profondeur insoupçonnée, qui me faisaient comprendre que la Parole était un trésor infini. J'ai mieux compris certains textes obscurs -- l'épisode avec la femme cananéenne, par exemple.
Et puis, au fil des pages, j'ai réappris les grands dogmes, comme l'Immaculée Conception, au travers d'enseignements simples, qu'une petite comme moi pouvaient comprendre. J'ai mieux saisi certaines subtilités de la foi catholique. J'ai appris par exemple jusqu'à quel point avaient été l'obéissance et l'humilité de l'Homme-Dieu. J'ai appris quelles avaient été les souffrances de Marie. J'ai appris la valeur de la chasteté et de la pureté, telles qu'enseignées par l'Eglise. C'était chaque fois un petit rappel du Seigneur à mon âme. Le Christ a redressé les erreurs de jugement qui pouvaient habiter en moi, aussi, en m'aidant à avoir une vue surnaturelle sur la vie, sur la souffrance, sur la mort. Aussi, quand j'ai fermé l'EMV, je pouvais dire que ma foi s'était solidifiée et que j'avais une confiance pleine et entière en l'Eglise catholique, apostolique et romaine. L'essentiel -- voire même l'ensemble -- de son enseignement m'avait été présenté au travers cette Œuvre, et ma confiance dans le Seigneur s'est agrandie proportionnellement à mon abandon en Lui.
L’Evangile tel qu’il m’a été révélé m’a apporté une plus grande charité. C'est le maître-mot que je retire de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé. Charité, charité, et toujours charité. Amour pour Dieu, amour pour le prochain, amour pour soi-même. Service envers autrui, car le disciple n'est pas plus que le Maître, or « le Fils de l'Homme est venu pour servir et non pas pour être servi ».
Vous me direz : « Ah ! Mais tout ça, c'est dit dans l'Evangile ! ». Oui, c'est vrai. Comme je vous l'ai dit, l'Evangile, c'est la base, notre phare dans la nuit, le roc solide qui durera toujours, toujours, j'insiste, jusqu'à la fin des siècles. C'est la pierre angulaire, puisque c'est les Paroles du Christ ; or la Parole, c'est le Verbe fait chair.
Mais voilà : tout au long de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé, Jésus... redit la même chose. Et combien de fois il doit le dire ! Vous savez, ce n'était pas facile de vivre avec les apôtres. Ils avaient tous un tempérament qui leur était propre. Pierre était bon et honnête, mais fougueux et impétueux. André était actif, mais très timide. Jean était le pur, mais le plus innocent. Et chacun y allait avec son propre caractère, avec leur humanité, que Jésus devait constamment élever vers le haut. Et bon ! « Tu sais, Jésus, Judas, il ne fait pas bon vivre, » dit Pierre. « Tu sais, Jésus, ces gens ne t'ont pas accueilli, il faudrait que tu leur donnes une leçon ! » disent Jacques et Jean de Zébédée. Et Jésus, non stop, encore et toujours, doit leur répéter : « Charité, charité, charité ». « Pardonne soixante-dix-sept fois sept fois » nous déclare-t-il encore dans l'Evangile.
Quand Jésus répète la même chose pendant 652 chapitres, à peu de choses près, croyez-moi que ça finit par entrer dans votre cœur. Et si, entretemps, on apprend infiniment des choses, si entretemps, beaucoup de perles se présentent à notre méditation, la grande leçon que nous offre le Maître, et qui complète à merveille l'Evangile, c'est la leçon de l'Amour. Elle est déjà donnée dans le Nouveau Testament, mais elle est amplifiée, et c'est celle-là qui m'a le plus marquée et transformée.
L’Evangile tel qu’il m’a été révélé m’a apporté une plus grande compréhension de la Parole. Je vous ai déjà évoqué la parabole des talents. Je vais vous le donner en illustration pour vous donner un exemple concret.
Depuis que je suis petite, je me suis toujours dit : « Jésus, tu es quand même sévère ! Regarde : tu donnes à un homme cinq talents, qui le fait fructifier. Tu le félicites, et c'est bien. De même avec un autre de tes serviteurs à qui tu as donné dix talents. Il mérite aussi sa récompense, puisqu'il t'a été fidèle. Mais l'homme avec un talent ! Mon Jésus, tu lui as moins donné ; par conséquent, tu aurais pu être plus indulgent avec ce pécheur. Où est-ce qu'elle est ta miséricorde ? » Cette parabole prend une tournure intéressante dans L’Evangile tel qu’il m’a été révélé, puisque Jésus donne cinq et dix talents d’argent et un talent d’or. Donc il réprimande celui à qui il a fait le plus confiance. Et là tout prend une dimension différente ! « A qui il aura été beaucoup donné, il lui sera beaucoup demandé » dit la Parole éternelle. Le Maître n'est donc pas injuste s'il demande que celui qu'il a favorisé fasse du bien ici bas et amène des âmes à la Foi et l'Espérance. Ce n'est que justice, et depuis, je comprends mieux ce passage de l'Evangile.
Qu’est-ce que L’Evangile tel qu’il m’a été révélé m’a encore apporté ? Une plus grande ouverture au dialogue. Je suis l'administratrice du forum Maria Valtorta, sur internet. C'est un forum d'échanges ou de discussion, où chacun peut demander des éclaircissements sur l'œuvre, confronter leurs points de vue, dialoguer sur l'authenticité de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé. Forcément, il existe d'innombrables tempéraments, et cet espace sur internet m'a appris, non seulement à mettre en application les paroles du Maître dans l'Evangile canonique ou dans l'EMV -- qui est la charité -- mais aussi à m'ouvrir à d'autres points de vue que le mien. Je suis personnellement convaincue de la véracité des écrits Maria Valtorta, mais ça ne m'empêche pas que je dois être respectueuse de l'opinion des autres. Si mon interlocuteur pense autrement, c'est son droit, car il est libre. Tout comme Dieu n'impose pas de croire en lui, moi, je ne dois pas imposer à mon prochain de croire en cette révélation privée. Mon expérience m'a donc appris à m'ouvrir, à chercher à comprendre, et à dialoguer avec autrui.
J'ai également la joie de participer à des visioconférences en ligne, en compagnie de Colette Marchal, que je salue chaleureusement. Ces visioconférences m'ont également permis, comme le forum, de voir les fruits de l'œuvre. Ce qui est merveilleux, avec ce récit, c'est qu'on peut apprendre en lisant et en dialoguant avec les autres. Ce trésor n'est pas fait pour rester enfoui dans nos bibliothèques. Non. Lors de l'adieu à l'œuvre, dans le dernier chapitre, Jésus dit : « Lisez l'œuvre et faites-la lire ». Elle doit donc être partagée ! Et combien de fois, lorsqu'on était ensemble, nous n'avons pas pu éclaircir un point ou l'autre, à la lumière de l'Évangile et de l'EMV. Combien de fois, en sortant de ces visioconférences, je n'ai pas loué le Seigneur pour la paix, la fraternité, et la nourriture que nous avions tirées de ces récits et de notre témoignage de chrétiens. C'est ça, aussi, la force de l'EMV : unir les chrétiens en un seul amour, le Christ !
Gardons le meilleur pour la fin. Qu’est-ce que l’Évangile tel qu’il m’a été révélé m’a apporté ? Il a consolidé ma foi. Il m'a ancrée dans la charité. Il m'a fait mieux comprendre la Parole. Il m'a ouverte au dialogue. J'ai tout dit, me direz-vous. Il reste néanmoins un point : l’EMV m’a fait véritablement rencontrer le Maître.
Il va de soi que je l'avais déjà rencontré dans l'Évangile. Depuis mon enfance, c'était par ce biais-là que le Seigneur me parlait. Mais il m'était impossible, à moi, petite Hélène, de découvrir les trésors de la Parole par mes propres forces : quand je m'y essayais, j'arrivais à méditer, bien sûr. Cela restait toujours une réflexion emplie de bonne volonté, mais elle n'était jamais exceptionnelle, et c'était assez commun à ce que pense la majorité des gens.
Comme Thérèse de Lisieux, j'avais besoin d'un ascenseur, et l'ascenseur que Jésus voulut pour moi, ce fut l'œuvre de Maria Valtorta. Ce fut comme une deuxième rencontre avec le Maître. Mon âme le connaissait déjà : depuis mon enfance, depuis que je suis venue au monde, je faisais en lui mes délices et Lui se complaisait en moi. Il m'a nourrie au biberon via l'Évangile éternel, il a vérifié que j'avais des solides racines suffisamment ancrées en lui. Mais après, il n'a pas voulu que je reste une petite pousse. Il a voulu que je grandisse. Il a désiré que j'aille sur ses genoux. Et là, j'ai pu apprendre, contempler ses vertus, ses joies et ses douleurs. J'ai pu l'écouter parler de la Vierge et son chaste époux, j'ai pu lui prendre la main pour aller à la rencontre de l'Ancien et du Nouveau Testament. À chaque fois, c'était une nouvelle lumière qui m'était offerte. À chaque fois, c'était une nouvelle surprise que le Seigneur me faisait découvrir. Et vous savez quoi ? Aussitôt qu'on a fini l'œuvre, ça recommence : on découvre de nouveaux trésors. C'est sans fin et c'est là la merveille de l'Esprit Saint !
Je ne peux vous dire quels ont été les épanchements spirituels entre mon âme et le Christ, mais je peux vous dire avec certitude que ceux-ci ont porté du fruit, puisque je suis davantage habitée par la Paix et l'Amour. Désormais, j'ai pleinement confiance en l'Église. Je sais donner un sens surnaturel à la souffrance et changer le mal que je rencontre en Bien, par la grâce de Dieu, en lui demandant toujours son aide et son soutien. Et j'essaie, autant que possible, de croire sans « mais » et sans « si », avec la confiance des enfants et des tout-petits.
Alors rendons à Dieu ce qui est à Dieu. Sans l'Évangile canonique, je n'aurais peut-être pas pu lire Maria Valtorta, ou en tout cas, j'aurais pu ne pas reconnaître sa Voix. Je dois tout à l’Évangile éternel et à l’enseignement de l’Église, parce qu'eux les premiers m'ont fait connaître mon Sauveur. Mais l'EMV est un formidable outil pour faire connaître Jésus, Marie et les douze apôtres ; il est un doux moyen pour faire connaître l'enseignement du Maître, il est un doux moyen pour atteindre les âmes, car vingt-et-un siècles de christianisme les ont habituées à entendre les mêmes discours et les ont bien trop assoupies. Non. Utilisons L’Évangile tel qu’il m’a été révélé pour lire avec un regard nouveau, une émotion nouvelle l'Évangile éternel. Comprenons la merveille, la beauté, la puissance de la Parole de Dieu. Et alors, l'Esprit Saint nous conduira toujours, jusqu'à la Patrie éternelle, où nous demeurerons ensemble, pour les siècles des siècles.